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| Sujet: Retraites : le gouvernement tire à boulets rouges sur le projet socialiste Jeu 20 Mai - 17:05 | |
| Retraites : le gouvernement tire à boulets rouges sur le projet socialiste "Vous inventez des recettes virtuelles !", a lancé François Fillon mercredi lors de la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale AFP "Bombe fiscale", "matraquage", "potion amère", "tour de passe-passe"... le gouvernement Fillon tire à boulets rouges mercredi sur le projet socialiste de réforme des retraites présenté la veille par Martine Aubry . Et pour cause : le PS prend le contre-pied des propositions faites par le gouvernement et insiste sur la nécessité de "trouver de nouvelles ressources" pour financer la réforme des retraites. C'est justement sur cette dernière proposition que se focalisent les critiques du parti majoritaire. "Comme vous continuez de refuser d'accepter le principe de l'allongement de la durée de travail proportionnel à l'allongement de la vie, vous êtes réduits" à proposer une série d'"expédients", comme une "avalanche d'impôts nouveaux", fustige le Premier ministre, François Fillon. Même son de cloche du côté du ministre du Budget, Éric Woerth : "La proposition du PS est un choc fiscal sans précédent, c'est 20, 30, 40 milliards d'euros de fiscalité et de cotisations en plus", dénonce-t-il au micro de France Info. Prompt à lancer des piques, Éric Woerth conclut en visant directement Martine Aubry : avec ce contre-projet pour la réforme des retraites, "la dame des 35 heures se transforme en dame des impôts", s'amuse-t-il.
"Les classes moyennes matraquées" Alors qu'il est accusé par l'opposition de vouloir mettre en place une politique de "rigueur", le gouvernement s'en donne à coeur joie. Les ministres dénoncent tour à tour la série de nouveaux prélèvements envisagés par le PS, que ce soit l'augmentation de la CSG sur les revenus du capital, la majoration des prélèvements sociaux sur les bonus et les stock-options ou encore la volonté de faire participer les fonds d'intéressement et de participation à hauteur de 3 milliards d'euros par an. Et, pour le secrétaire d'État à l'Emploi Laurent Wauquiez, cette "potion" est d'autant plus "amère" que le plan du PS est un "matraquage fiscal sur les classes moyennes". Martine Aubry "veut imposer l'intéressement et la participation ? Un tiers des salariés en France en bénéficient ! Elle veut taxer les contrats d'assurance vie ? C'est juste 20 millions de Français qui en ont !", note Laurent Wauquiez, à qui la défense des classes moyennes est chère puisqu'elle est le sujet phare de son club, "Droite sociale", créé en avril. Un thème qui est également au coeur des préoccupations du secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand. Selon lui, cette "avalanche de taxes, d'impôts et de cotisations, dont la majeure partie pèserait sur les classes moyennes", conduirait à "détruire l'emploi" et "le pouvoir d'achat" des Français.
"Recettes virtuelles"
Mais ce n'est pas tout. Malgré toutes ces sources de financement imaginées par les socialistes, "le compte n'y est pas", estime l'UMP. Pour le ministre du Budget Éric Woerth, "l'ensemble des données présentées pour dire que l'on fera 20 à 30 milliards d'euros de recettes sont souvent fausses". "Ces propositions sont fondées sur le sable. Le PS doit retravailler pour donner de vrais chiffres, pas fantaisistes", conseille-t-il. Une conviction également partagée par François Fillon. Ce dernier a même profité de la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale pour se livrer à une petite démonstration, chiffres à l'appui. "Vous inventez des recettes virtuelles", finit-il par lancer dans sa longue réponse au député socialiste Jean-Louis Bianco. Cette passe d'armes gauche-droite dans l'hémicycle risque d'être la première d'une longue série. | |
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